Sophie Andrée Fusek, Mathilde Sobottke et Magali Jourdan s’entretiennent avec Julie Tirard Traduire le théâtre d‘Elfriede Jelinek
Dans la sixième partie de notre série «traduction collaborative», nous nous penchons sur une autrice dont la polyphonie et les jeux de langage ont déjà mis au défi de nombreux traducteur.ices : Elfriede Jelinek. Julie Tirard s’entretient avec Sophie Andrée Fusek et le duo Mathilde Sobottke et Magali Jourdan sur la musicalité, les glissements de sens et le brouillage des frontières entre les genres dans les textes théâtraux de la lauréate du prix Nobel 2004.
Söhne
De la Traduction comme Pratique Esthétique Der Titel ist frei übersetzbar
Étant polyglotte, la metteuse en scène, auteure et femme de théâtre Meriam Bousselmi connaît par sa propre expérience le potentiel ludique de la traduction. En tant qu’artiste, elle tente de transformer les nuances, les jeux de mots, les décalages, les erreurs de compréhension et le jeu des différences et des similitudes en une esthétique dramatique. Dans son texte pour PLATEFORME, elle fait le pont entre les phénomènes globaux de traduction et la pratique scénique.
africologne (6): Marie Yan à propos de «Bikutsi 3000» de Blick Bassy Conte pour les mille prochaines années
Dans son texte sur le deuxième jour d’africologne, notre autrice écrit sur l’univers de l’artiste multidisciplinaire camerounais où l’histoire et le conte ne font qu’un.
africologne (7): day 3 of the festival: the DIALOGFORUM Repairing, re-humanising (part 1 of 2)
In her report on the third day of africologne, Marie Yan sums up the extremely dense discussion «Recognise, restore, repair» at the Cologne dialogFORUM. A second part on these multi-layered impressions will follow tomorrow.
Ian De Toffoli sur la transculturalité inévitable des auteur.rices luxembourgeois.es Sur le concept de l’écrivain transfrontalier
Au début de sa carrière littéraire, l’auteur dramatique Ian De Toffoli a été confronté à la question de savoir dans laquelle des trois langues nationales il fallait désormais écrire. Il a rédigé pour PLATEFORME un essai mi-biographique mi-linguistique sur le phénomène complexe de l’interculturalité d’un pays qui est, par la force des choses, dans un dialogue constant avec les normes linguistiques et les scènes littéraires de ses voisins culturellement dominants que sont l’Allemagne et la France, et sur le potentiel artistique d’un écart par rapport à ces normes nationales.
Meriam Bousselmi à propos de l’utilisation de différentes langues sur scène La traduction comme pratique esthétique de la compl(ex)(ic)ité
Dans son dernier article, la chercheuse, auteure et metteuse en scène Meriam Bousselmi conçoit la traduction comme l’expression simultanée de la complicité et de la complexité. En s’appuyant sur différents exemples tirés de la littérature et de la pratique théâtrale, elle mène une réflexion sur les jeux de confusion entre l’original et la traduction. Meriam Bousselmi prend partie pour l’utilisation de différentes langues sur scène, et souligne en même temps les hiérarchies et les mécanismes d’exclusion. Une réflexion esthétique et politique d’une grande actualité.
Bestattung Sarg & Nagel
Bobby Theodore im Gespräch mit Frank Weigand «Es ist nicht deine Aufgabe, das Stück besser zu machen»
Bobby Theodore lebt und arbeitet im kanadischen Toronto. Nach einem Studium des Szenischen Schreibens an der National Theatre School in Montreal begann er, Theaterstücke aus dem Québecfranzösischen ins Englische zu übersetzen und ist heute einer der profiliertesten Theaterübersetzer in diesem Bereich. Mit Frank Weigand sprach er über kulturelle Unterschiede innerhalb Kanadas, Produktionsstrukturen, überhetzerische Ethik und seine düsteren Zukunftsprognosen für die Zeit nach der Pandemie.
Sula Textor et Pauline Fois ont traduit «Gloria Gloria» de Marcos Caramés-Blanco Tout feu tout flamme : notre première co-traduction
Comment traduire en allemand la virée émancipatrice, retentissante, franche et insolente d’un personnage rendu volontairement ambigu par son auteur ? Dans leur article – notre quatrième sur le thème de la traduction collaborative – Sula Textor et Pauline Fois reviennent sur leur travail à quatre mains. Elles y parlent de monologues intérieurs partagés, de jeux de mots, du dilemme sonorité vs signification, de produits ménagers aux résonances poétiques et du juste dosage de la vulgarité. Un regard passionnant sur l’univers de la cotraduction, même si cette pratique reste très précaire.
Un entretien avec l’auteur dramatique David Paquet «Mon public cible, c’est la personne qui n’est pas convaincue d’aimer le théâtre»
Ce dimanche, le 21 janvier, le théâtre de Heidelberg fêtera la première de la farce activiste de David Paquet, «Le poids des fourmis», dans une mise en scène de Birga Ipsen. Deux adolescents inadaptés tentent en vain d’éveiller la conscience de leurs camarades par rapport au changement climatique et à la destruction de la planète. En décembre, l’auteur québécois s’est entretenu avec son traducteur Frank Weigand au sujet de l’évolution de son œuvre, de son rapport au fait d’être traduit, de son travail intergénérationnel, de la réécriture de classiques du théâtre et de ses futurs projets.
Ein Gespräch mit dem Dramatiker David Paquet «Mein Zielpublikum sind Menschen, die nicht überzeugt sind, dass sie Theater mögen»
Am 21. Januar hat David Paquets temporeiche Aktivismus-Farce «Das Gewicht der Ameisen» Premiere am Theater Heidelberg, in der Inszenierung von Birga Ipsen. Darin versuchen zwei jugendliche Außenseiter vergeblich, das Bewusstsein ihrer Mitschüler*innen für den Klimawandel und die Zerstörung des Planeten zu wecken. Im Dezember sprach der Québecer Autor mit seinem Übersetzer Frank Weigand über Entwicklungen in seinem Werk, sein Verhältnis zum Übersetzt-Werden, generationenübergreifendes Arbeiten, das Überschreiben von Theaterklassikern und seine Zukunftspläne.
africologne (9): le cinquième jour du festival Violence et résistance : exploration d’un “et”
Deux débats (pas toujours réussis) et la première européenne de l’adaptation théâtrale du roman de Mohamed Mbougar Sarr, «Terre Ceinte», dans une mise en scène du Burkinabè Aristide Tarnagda. Marie Yan analyse les approches à la thématique «Violence et résistance» au sein du festival africologne.
Kreise/Visionen
Die Gelobte
africologne (10): une performance au musée La “Cosmogonie catastrophique” de Zora Snake
Dans son texte d’aujourd’hui, Marie Yan évoque la performance «L’Opéra du Villageois» de Zora Snake et s’entretient avec l’artiste camerounais sur les rituels, les mythes et la restitution.
africologne(3): Der ugandische Lyriker und Performer Kagayi Ngobi über die Geschichte seines Gedichts «For my negativity» „Es hat sich kaum etwas geändert“
In Kooperation mit dem africologneFESTIVAL präsentieren wir vier Essays afrikanischer und afrodiasporischer Künstler*innen, die über das widerständige Potenzial ihrer Theaterarbeit reflektieren und gleichzeitig kritisch auf postkoloniale Machtverhältnisse blicken. In seinem Beitrag beschreibt Kagayi Ngobi, der bei africologne mit der spoken word performance For my negativity dabei ist, wie gefährlich politische Lyriker in seinem Heimatland Uganda leben – und wie er selbst sein Jurastudium an den Nagel hängte, um sich voll und ganz einer prekären Existenz als Dichter zu verschreiben.
Briefe an Élise
Meriam Bousselmi nous invite à «cracher sur Kant et Hegel» Le génie féminin genre-t-il la pratique esthétique ?
Dans son nouvel article pour PLATEFORME, la chercheuse, auteure et metteure en scène tunisienne Meriam Bousselmi se demande si l’art peut être clairement genré. Une réflexion perspicace, non dénuée d’humour, sur des stratégies séculaires d’invisibilisation systématique, sur les notions de génie masculin dans l’art et la philosophie, et sur ses propres expériences dans le contexte germano-arabe.
Abschiebungsanordnung
Schönheit ade
africologne (12): Marie Yan à propos de trois créations collectives dans le festival Représenter et créer dans l’inégalité
Dans son avant-dernier texte sur l’africologneFESTIVAL, Marie Yan se penche sur trois œuvres qui essaient d’établir une collaboration d’égal à égal entre des artistes africain.es et européen.es. Pas toujours avec succès, selon notre auteure.
Ein Interview mit der Regisseurin Sarah Kurze zu ihrer aktuellen Inszenierung von David Paquets »Feuersturm« Detektivarbeit
Um drei Generationen einer monströs dysfunktionalen Familie geht es in der Tragikomödie «Feuersturm» des québecer Dramatikers David Paquet. Nach fast zwei Jahren pandemiebedingter Verschiebungen erlebt Sarah Kurzes deutschsprachige Uraufführung des Textes am 7. Juni 2022 ihre Premiere am Theater Konstanz. Mit Frank Weigand sprach die Regisseurin über erste Leseeindrücke, ihren Inszenierungsansatz, den Umgang mit übersetzten Texten und ihren Wunsch nach mehr Dialog im deutschen Stadttheatersystem.
Verbrechen gegen die Menschheit
africologne(2): L’autrice et metteure en scène Eva Doumbia aborde le processus de traduction et la nécessité d’une véritable décolonisation dans le domaine culturel VARIATIONS/TRADUCTIONS (Préalable : Mon JE est celui du doute)
En coopération avec le festival africologne, nous vous présentons une série de quatre articles rédigés par des artistes africain.e.s et afro-diasporiques, qui réfléchissent au potentiel de résistance de leur travail théâtral tout en portant un regard critique sur les rapports de pouvoir postcoloniaux. Dans la contribution d’aujourd’hui, la metteuse en scène et autrice d’origine franco-ivoirienne Eva Doumbia s’interroge sur son «identité métisse» et sur la manière dont celle-ci a influencé sa pratique théâtrale, ainsi que sur la transmission d’expériences en tant que contribution à la décolonisation.
Exercice d’admiration : Le Festival International des Femmes Metteuses en scène «Jassad» à Rabat De la Complicité Féministe comme Pratique Esthétique
En octobre 2022, l’auteure et metteuse en scène tunisienne Meriam Bousselmi a été invitée au festival de théâtre «Jassad», qui se déroule à Rabat, au Maroc. Dirigé par les metteuses en scène Asmaa Houri et Naima Zitan, ce festival est dédié exclusivement à la création artistique féminine. C’est dans ce cadre que Meriam Bousselmi a rédigé une série d’articles sur l’atmosphère inédite d’un tel événement et sur sa résonance politique dans le monde arabe. Vous pouvez lire le premier article ici, nous publierons les deux autres en février et mars 2024.
A translators’ diary by Annette Bühler-Dietrich and George Bwanika Seremba Translating the Mad Poet
Last summer, the stage play «For My Negativity» by Ugandan performance poet Kagayi Ngobi was shown in Germany for the first time – at the africologne festival in Cologne. At the time, it was jointly translated and surtitled by the German literary scholar Annette Bühler-Dietrich and the Ugandan actor, theatre scholar and playwright George Bwanika Seremba, who lives in exile in Canada. In a two-part translator’s journal for PLATEFORME, the duo reflects on the historical and cultural background of Ngobi’s provocative poetry and the difficulties of an adequate translation into German.
Panda Panda
Personalausweis/Carte d’identité
Ian De Toffoli über die zwangsläufige Transkulturalität luxemburger Autor*innen Vom Konzept des grenzüberschreitenden Schriftstellers
Zu Beginn seiner literarischen Karriere war der luxemburger Dramatiker Ian De Toffoli mit der Frage konfrontiert, in welcher der drei Landessprachen er nun schreiben sollte. Über das komplexe Phänomen der Interkulturalität in einem Land, das sich zwangsläufig im ständigen Dialog mit den Sprachnormen und Literaturszenen seiner kulturell dominanten Nachbarn Deutschland und Frankreich befindet und das künstlerische Potenzial einer Abweichung von diesen nationalen Standards hat er für PLATEFORME einen halb biografischen, halb sprachwissenschaftlichen Essay verfasst.
Laura Tirandaz parle de son travail de traductrice Traduire Forough Farrokhzâd
Notre prochaine série thématique portera sur l’aspect intime, parfois existentiel, de la traduction et du multilinguisme. Nous avons interrogé plusieurs artistes qui vivent et travaillent dans et entre plusieurs langues sur leur rapport aux différentes formes de signification et d’expression. Nous commençons aujourd’hui avec la dramaturge et poétesse Laura Tirandaz, qui a traduit en français, en collaboration avec son père, deux recueils de la poétesse iranienne Forough Farrokhzâd. Un texte sur le plaisir de l’invisibilité, la traduction comme (ré-)écriture et la littérature comme lien avec le pays de sa famille.