De la Traduction comme Pratique Esthétique Der Titel ist frei übersetzbar

Étant polyglotte, la metteuse en scène, auteure et femme de théâtre Meriam Bousselmi connaît par sa propre expérience le potentiel ludique de la traduction. En tant qu’artiste, elle tente de transformer les nuances, les jeux de mots, les décalages, les erreurs de compréhension et le jeu des différences et des similitudes en une esthétique dramatique. Dans son texte pour PLATEFORME, elle fait le pont entre les phénomènes globaux de traduction et la pratique scénique.

Meriam Bousselimi (Photo: Salma Bousselmi)

par Meriam Bousselmi

Il est communément admis que dans un texte tout est matière à traduction à l’exception du nom de l’auteur.e. Ainsi, lorsque Frank Weigand a traduit ma pièce Ce que le Dictateur n’a pas dit (2015) du français en allemand, il n’avait pas besoin d’attribuer le texte à Maria (l’équivalent de Meriam en allemand et de Marie en français) Von Frieden (la traduction sémantique à partir de l’arabe de mon nom de famille Bousselmi qui en français pourrait être traduit par : de la Paix). Bien que le nom Maria von Frieden serait peut-être plus « attractif » en allemand que mon nom tunisien Meriam Bousselmi. Mais ça, c’est une autre histoire.

Retenons plutôt que le nom propre se passe généralement de traductions. Il est fait pour passer les frontières sans l’obligation d’obtenir un visa sémantique peu importe son passeport linguistique. On peut en déduire, que cette exception à la traduction permet une sorte d’égalité parfaite de tous les êtres linguistiques devant les frontières. Ce qu’on peut appeler le principe d’internationalité du nom propre. Il s’agit, d’un privilège linguistique que j’aime croire qu’il est la traduction d’un droit à « l’unité de soi » dans toutes les langues. Car il serait, je le crains, déconcertant voire aliénant de m’appeler Maria von Frieden en allemand, Marie de la Paix en français et Meriam Bousselmi en tunisien !

Toutefois, si le nom de l’auteur.e ne change pas, le nom du personnage lui, peut changer. Il est vrai que partout dans le monde, on se contente de transcrire dans l’alphabet de la langue de réception les noms de Hamlet, de Médée, de Don Quichotte, de Shéhérazade, d’Ali Baba, de Djoh’a ou de Fanta Maa (bien que certains noms soient injustement moins ou mal connus et reconnus que d’autres à cause de l’hégémonie culturelle européenne). Mais, il arrive parfois que certains traducteur.ice.s, en accord ou à la demande même des auteur.e.s optent pour une traduction voire une recréation des noms des personnages ou des lieux cités dans le texte lorsque ces noms sont chargés d’une symbolique et sont porteurs de connotations indispensables à la construction et à l’interprétation du récit[1].

 

Une scène de la pièce de Meriam Bousselmi «La Beauté entre/Der Titel ist frei übersetzbar» (Photo: Reimar de la Chevallerie)

À titre d’exemple, j’aimerais citer Verre Cassé, le nom du personnage principal et le titre du roman publié en 2005 par l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou. Le livre avait trouvé beaucoup du succès et fut l’objet de plusieurs traductions et adaptations théâtrales. Toutes les traductions ont essayé de trouver un équivalent dans la langue de réception du nom Verre cassé qui signifie littéralement en allemand Zerbrochenes Glas. D’ailleurs, c’est l’option retenue par les traducteur.ice.s allemand.e.s Holger Fock et Sabine Müller (Liebeskind Verlag, Munich 2013). Ce choix, qui à première vue, semble être évident, devrait pourtant être remis en question si l’on examine les traductions polonaises et arabes de Verre cassé.

Kielonek veut dire un petit verre de Vodka dans le langage familier polonais. C’est le mot qu’a choisi l’écrivain et traducteur polonais Jacek Giszczak pour la traduction de Verre cassé (Karakter, Cracovie 2008). Ce choix rompt avec une traduction littérale et avec une partie du nom et titre original puisque l’adjectif « cassé » n’est plus reproduit en polonais. Alors que cet adjectif a une connotation majeure puisqu’il résume dans un mot le portrait du narrateur et personnage principal : un alcoolique qui a perdu son emploi ainsi que sa femme et passe son temps dans un bar congolais mal fréquenté lieu principal du roman.

En effet, il me semble que par Verre cassé, Alain Mabanckou, par souci de créativité linguistique et comme c’est fréquent dans la culture populaire, choisit d’appeler son personnage par un surnom trivial, drôle et révélateur à la fois de l’humour, de la vulgarité et de la violence verbale dont ceux qui fréquentent les bars miteux peuvent témoigner. Loin d’être un choix esthétique innocent, le surnom Verre cassé traduit en soi un code langagier où l’on parle à demi-mot, comme font d’habitude les ivrognes. C’est une immersion directe dans le vocabulaire familier des cercles de l’alcool. Et c’est exactement ce registre de vocabulaire qu’il faudrait aller chercher dans la langue cible. Cela implique donc que la traduction ne se contente pas de mimer l’expression originale, mais la transpose dans la culture de la langue d’accueil. Ce que le traducteur polonais semble défendre à travers son choix du mot Kielonek. Car le champ lexical employé dans les bars en français n’est pas forcément le même en polonais, en allemand, ou en arabe. Je me demande, d’ailleurs, quel surnom aurait eu Verre cassé dans une vieille « Eckkneipe » berlinoise ?

En arabe, la traduction de Verre cassé poserait des difficultés supplémentaires. D’abord, parce que, comme certain.e.s le savent, l’arabe littéraire n’est pas l’arabe parlé dans ses multiples dialectes. On ne parle pas le même arabe dans un bar à Tunis, à Alger, à Beyrouth, à Ajman, à Amman ou à Khartoum. Et on n’utilise pas le même vocabulaire et lexique de la soif et de l’ivresse. La pluralité des dialectes implique la pluralité des langages familiers. Il existerait alors autant de surnoms possibles en équivalence à Verre cassé que le nombre des parlers arabes qui ne manquent pas d’inventivité. Par contre, la possibilité de trouver un équivalent « juste » et « crédible » dans l’arabe littéraire semble faire défaut à première vue, car ce n’est pas une langue parlé dans les bars de nos jours. Bien que ce fut le cas dans un lointain passé.  D’ailleurs, plusieurs perles de la poésie arabe classique célèbrent la culture bachique comme ces vers célèbres du poète Abû-Nuwâs (huitième siècle) : « J‹ai quitté les filles pour les garçons et, pour le vin vieux, j’ai laissé l’eau claire. Loin du droit chemin, j’ai pris sans façon celui du péché, car je le préfère » (Traduit par Vincent-Mansour Monteil, dans Le Vin, le vent, la vie : choix de poèmes, Arles : Actes Sud-Sindbad, 1998).

Une scène de la pièce de Meriam Bousselmi «La Beauté entre/Der Titel ist frei übersetzbar» (Photo: Toni Säckl)

S’ajoute à cette difficulté d’ordre linguistique, une deuxième difficulté d’ordre culturel. Car certains traducteur.ice.s et/ou éditeur.ice.s, dans un souci de conformité aux mœurs de leurs pays optent volontairement à substituer certains termes ou expressions par d’autres, voire couper des parties du texte qu’ils jugent incompatibles avec la culture et la morale locale. Il ne s’agit pas seulement de la « domestication » ou de « l’assimilation » de la langue de l’auteur traduit, mais carrément de sa censure. Surtout si celui qui commande et paie la traduction est une autorité officielle arabe. Cela nous renvoie à la question récurrente et importante de la traduction comme outil et manifestation du pouvoir et de domination.  Malheureusement, plusieurs traductions en arabe pratiquent ce que j’appelle les « tractucides » ou les massacres des textes qui touchent généralement à ce qui est communément appelé en arable : le trio interdit composé de la religion du sexe et de la politique.

Dans un post publié sur sa page Facebook en février 2023 et qui fut relaté par plusieurs articles de presse en arabe[2], Samir Grees, le traducteur berlinois d’origine égyptienne, connu pour ses nombreuses traductions remarquables de l’allemand vers l’arabe, a courageusement dénoncé ce qu’il a appelé « un carnage qui a exterminé 640 mots » de sa traduction du livre de l’écrivaine allemande Judith Schalansky, intitulé : Verzeichnis einiger Verluste  ( Suhrkamp, 2018). Derrière cette censure qui, sans accord préalable ni avec l’auteure ni avec le traducteur, avait supprimé tous les passages du livre qui tournent autour de la question du sexe et des organes sexuels, se tient le commanditaire et l’éditeur de la traduction nommé « kalima », un projet de traduction émirati basé à Abu Dhabi. Samir Grees n’est pas le seul à souffrir de telles immondicités. Son témoignage public a libéré la parole de plusieurs autres traducteur.ice.s vers l’arabe dont les traductions ont subi les ciseaux barbares de la censure.

Sans perdre son sens de l’humour, Samir Grees baptise la version censurée de « traduction sans sexe » en référence à « une traduction presque sans alcool » le titre sarcastique d’une tribune publiée sur la plateforme Raseef le 12 août 2022[3], par un autre traducteur berlinois d’origine égyptienne, Ahmad Farouk qui avait aussi courageusement dénoncé la censure de sa traduction en arabe du roman Gloire Tardive (Später Ruhm) d’Arthur Schnitzler publié par le même éditeur émirati « Kalima » en 2021 et dont les mots : bière, vin et cognac ont disparu et ont été remplacés par le mot vague : « boisson ».

Au-delà de la dimension anecdotique de cette histoire, ce contexte pourrait nous aider à comprendre pourquoi il existe deux traductions différentes en arabe de Verre cassé. Dans la première traduction intitulée»زجاج مكسور» publiée en 2014 par l’autorité égyptienne du livre, le traducteur égyptien Dr Adel Asaad Al-Miri avait opté pour une interprétation du mot « verre » non pas comme un récipient (كأس ) mais comme une matière (زجاج)  puisqu’en arabe on fait la différence entre les deux mots contrairement au Français, à l’anglais et à l’allemand où les mots : verre, glass et Glas désignent à la fois la matière et le récipient. Tandis que, dans une deuxième traduction intitulée «قدح مكسور» publiée en 2019 par l’autorité générale syrienne du livre, la traductrice syrienne Dr Zubaydah al-Qadi a choisi de retenir le sens du récipient en traduisant le mot verre par le mot » قدح » qui signifie « coupe de vin » et qui appartient à un registre de l’arabe classique, le préférant ainsi au mot courant « كأس » l’équivalent de verre dans l’arabe littéraire et les parlers modernes.

Cela peut s’expliquer par le fait que dans l’imaginaire collectif arabe le mot » قدح » ou « coupe de vin » fait référence à l’époque d’Abû-Nuwâs et ses soirées de soûleries, de débauche et de rire, qu’on évoque généralement sur un ton sarcastique. Cependant, malgré le décalage temporaire entre le vocabulaire français et le vocabulaire arabe, on peut assumer, que cette traduction est plus fidèle à l’esprit de l’œuvre originale. Nous en conclurons donc que toute traduction est d’abord une question d’interprétation de l’original.  Dans son livre intitulé Traducteur auteur de l’ombre (Arléa-Poche, 2014), Carlos Batista distingue entre trois catégories de traducteurs : « l’éponge, le filtre et le tamis. L’éponge s’empare de tout et croit tout restituer. Le filtre abandonne la liqueur pour ne garder que la lie. Le tamis rejette la paille pour ne garder que le grain ». Et il conclut par « sois un tamis » !

Du nom propre au propre de la traduction ; s’ouvre un nouveau terrain de jeu. Il y a un raisonnement et un rire entre les langues que seule la traduction comme pratique esthétique permet et construit. Tout se joue dans cet « écart » : lieu d’enjeux et de tensions dramatiques.

 

Une scène de la pièce de Meriam Bousselmi «La Beauté entre/Der Titel ist frei übersetzbar» (Photo: Toni Säckl)

En 2020, le collectif théâtral göttingenois Boat People Project m’a invité à écrire et à mettre en scène une pièce sur la traduction[4]. En tant que polyglotte, je connais le potentiel ludique de la traduction, ses nuances, ses jeux de mots, ses décalages, ses contre-sens, ses demi-mots, ses silences, ses censures, ses doutes et ses jeux de différence et de ressemblance que j’ai cherché à transformer en une esthétique dramatique. Cela a commencé avec le titre de la pièce. En égyptien ancien, Néfertiti signifie : « La belle est venue» selon une traduction littérale. En m’inspirant de cette traduction, j’ai choisi d’appeler ma pièce en français : « La Beauté Entre ». Le mot « entre » a un double sens ici en français. 1. Cela peut dire que la beauté arrive (Die Schönheit tritt ein). 2. Cela peut désigner la beauté qui se trouve au milieu de deux ou de plusieurs langues, de deux ou plusieurs cultures (Die Schönheit dazwischen).

J’étais consciente de l’impossibilité de trouver un synonyme allemand qui puisse traduire les deux sens et je trouvais que cela était un excellent choix qui annonçait d’emblée les questions et les challenges que pose toute traduction. En plus de cette métaphore du nom propre de Néfertiti sur laquelle j’ai construit ma dramaturgie. Faisant ainsi l’éloge des traducteurs comme passeurs de la beauté.

Le titre n’a pas plu à la directrice de production Nina de la Chevallerie qui m’a demandé de le changer. Au départ, cela m’a énervé et m’a attristé qu’elle soit incapable d’apprécier tout le travail complexe de composition linguistique entre les langues qui se cache derrière ce choix et toute la poésie que dégage ce titre que j’ai choisi. Mais après réflexion, j’ai décidé de regarder la situation d’un autre angle et d’inclure ce désaccord sur la traduction du titre de la pièce dans le sujet même de la pièce. C’est comme ça qu’à la fin de l’Acte III intitulé « L’image doit sortir du cadre », nous apparaissons Nina et moi à travers une vidéo qui documente nos échanges qui ne sont pas toujours faciles ni agréables sur le choix et la traduction du titre de la pièce en allemand. Ainsi, le processus de la création est devenu une partie de la création.

 

Une scène de la pièce de Meriam Bousselmi «La Beauté entre/Der Titel ist frei übersetzbar» (Photo: Toni Säckl)

Cette attitude m’a par ailleurs conduit à adopter davantage les techniques propres à la traduction et à les traduire concrètement dans les choix esthétiques de mon œuvre. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de proposer donc à Nina de garder le titre en français et de ne pas le traduire en allemand, mais plutôt d’appeler la pièce en allemand : Der Titel ist frei übersetzbar[4] (Le titre peut être librement traduit). Je n’aurais jamais pensé à ce titre que je trouve assez ludique, curieux et drôle à la fois si je n’étais pas confrontée à la question de la traduction et de la réception de l’original dans une langue étrangère. L’idée m’est venu d’une pratique assez courante surtout sur le marché international du cinéma, mais aussi le marché international du livre, lorsque les producteur.ice.s ou les éditeur.ice.s décident pour des raisons de marketing de renommer les films ou les livres traduits d’une autre langue jugeant que les nouveaux titres pourraient être plus attractifs pour le grand public et les lecteurs locaux.

Mais plus récemment et dans le sillage de mouvements de protestation transnationaux tels que Black Lives Matter, la rebaptisation et la retraduction de certaines œuvres d’art a pris une autre dimension que certains qualifient d’éthique et d’autres de politique. C’est ainsi par exemple, qu’en 2020, le roman policier Dix Petits Nègres d’Agatha Christie (publié en novembre 1939 au Royaume-Uni) a été retraduit en français et renommé par le titre : Ils étaient dix. La retraduction a surtout permis de remplacer le terme « nègre » répété 74 fois dans le récit par le terme « soldat ».

En outre, j’ai choisi pour mes personnages des noms propres qui reflètent les jeux de mots et de prononciation, mais aussi les enjeux de domination qui se cachent derrière chaque traduction et derrière chaque politique linguistique. Un nom propre peut « résumer à lui seul toutes les batailles linguistiques entre deux cultures », affirme le personnage nommé Farah Roswitha Boumaza. Car il ne faut jamais l’oublier, la langue est un terrain de guerre. C’est ainsi que : « sous prétexte d’harmonisation linguistique et culturelle, le colonisateur français avait déformé les noms des Algériens et les a obligés à porter des noms vulgaires, offensifs, humiliants, obscènes et injurieux. Des noms qui renvoient à des parties taboues du corps, à des excréments, ou qui font référence à des animaux. Des noms comme «Kbir Ras» (grosse tête), «Boukhenouna» (celui qui possède des Crottes de nez), «Boukelba» (celui qui possède un chien), ou «Boumaza»  (l’homme à la chèvre), mon nom».

Enfin, la traduction des noms propres de certains personnages a donné des scènes comiques. C’est le cas, lorsque le personnage d’un immigré syrien en Allemagne nommé Rabih Halal en faisant la cour d’une jeune femme allemande sur un quai de gare sans maîtriser la langue allemande ni la langue anglaise, lui lance avec enthousiasme qu’il s’appelle Rabih et que cela signifie « I’m the spring » ! Dans une autre scène, Rabih Halal se fait appeler « Rabbi Islam-konform » par Monsieur de la Chevalerie l’hôte du Congrès des Mal compris qui se fait à son tour appelé « Herr Schakal » ! La scène se transforme ainsi en une sorte de laboratoire de google translate dramatique où les contre-sens augmentés par les fausses prononciations creusent de nouvelles failles linguistiques et sémantiques. Ce qui fait émerger de nouveaux mots-concepts comme la « Zusammenkeit » ou l’art d’être ensemble en s’ouvrant vers l’horizon d’un autre « soi », d’un autre monde. Un art typiquement connu par les amateur.ice.s, les défenseur.se.s et les praticien.ne.s de la traduction.

 

[1]   À ce sujet, il est possible de consulter cette interview avec le traducteur en français de Harry Potter : Jean-François Ménard qui explique ses choix et l’intention derrière son choix de traduire certains noms propres du récit et de garder d’autres dans la langue originale qui est l’anglais : https://www.youtube.com/watch?v=RGRV54ahsWA

[2] Exemple : l’article de Wael Abd El-fattah (en Arabe) : https://www.medinaportal.com/sensorship-tranlation/?fbclid=IwAR1FhsqLJ-MEcgzkiRwCTDs0h30CO6yapx65f7p10q3yTHhkeR47gt0nNBQ

[3] Lire l’article de Ahmad Farouk (en Arabe) : https://raseef22.net/article/1083631-%D8%AA%D8%B1%D8%AC%D9%85%D8%A9-%D8%AE%D8%A7%D9%84%D9%8A%D8%A9-%D9%85%D9%86-%D8%A7%D9%84%D9%83%D8%AD%D9%88%D9%84-%D8%AA%D9%82%D8%B1%D9%8A%D8%A8%D8%A7-%D8%B9%D9%86-%D8%B9%D9%8A%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B1%D9%82%D9%8A%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D8%A7%D9%87%D8%B1%D8%A9-%D9%81%D9%8A-%D9%85%D8%B4%D8%B1%D9%88%D8%B9-%D9%83%D9%84%D9%85%D8%A9?utm_content=buffer71f0d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=raseef22_page&fbclid=IwAR1AfhCB2kUzsw3fF16glyNwXFWJU5HY895UcSTkHGvEBqc-PxicMaw0HnY

[4] Plus d’information sur la production ici : https://boatpeopleprojekt.de/programm/stuecke-archiv/der-titel-ist-frei-uebersetzbar

 

Trailer de la production La Beauté Entre (Der Titel ist frei übersetzbar) :

Captation de la production La Beauté Entre (Der Titel ist frei übersetzbar) :

_________________________________________________________________________________________________

Meriam Bousselimi (Photo: Salma Bousselmi)

Meriam Bousselmi née en 1983 à Tunis, a étudié le Droit et les Sciences Politiques à l’Université de Tunis Carthage. Elle est auteure, metteure en scène, avocate, conférencière, chercheuse et bâtisseuse de ponts polyglotte. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle fait des recherches sur la Mise en scène de la Justice au sein de l’École Doctorale DFG 2477 – Pratique Esthétique à l’Université de Hildesheim et explore ce thème en pratique à travers des projets artistiques.
Dans sa pratique artistique, Meriam Bousselmi associe les formes de narration les plus diverses : textes littéraires, mises en scène théâtrales et installations performatives. Elle réfléchit aux conditions politiques, sociales et civiles actuelles à travers différentes formes esthétiques. En transgressant les frontières entre les genres et en abordant des sujets tabous, elle reflète une image critique de notre époque. Son travail devient une déclaration artistique contre les manipulations politiques et les récits négatifs dominants de notre monde.
En 2018, Meriam Bousselmi s’est installée à Berlin et depuis, elle a développé un style d’écriture multilingue et une approche artistique transculturelle. Ses nouveaux projets traduisent en pratique des notions telles que : le dialogue, le transfert et le métissage des modes de narration.
Sa nouvelle pièce «Schuldmonologe» (Les Monologues de la Culpabilité), traduite en allemand par Corinna Popp et financée par le Fonds Darstellende Künste dans le cadre de NEUSTART KULTUR, serait présentée les 15, 16 et 17 juin 2023 en coopération avec la Volksbühne am Rosa-Luxembourg-Platz, à Berlin.

https://www.volksbuehne.berlin/#/de/veranstaltungen/schuldmonologe-portraits-unschuldiger-personen-und-objekte-3

Noch keine Kommentare / Diskutieren Sie mit!

Wir freuen uns auf Ihre Kommentare. Da wir die Diskussionen moderieren, kann es sein, dass Kommentare nicht sofort erscheinen. Mehr zu den Diskussionsregeln erfahren Sie hier.

Kommentar erstellen

Bitte geben Sie Ihren Namen und Ihre E-Mail-Adresse an, um einen Kommentar zu verfassen.