Un entretien avec le duo d’autrices et artistes Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent Pour un théâtre féministe qui l’emporte sur la dystopie

De gauche à droite : Les autrices Marie-Claude St-Laurent & Marie-Ève Milot (© Julien Cadena, Le Devoir)

L’automne prochain, la pièce Clandestines co-écrite par Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent, paraîtra dans l’anthologie SCÈNE, dans une traduction allemande («Illegal »)  de Sonja Finck et Frank Weigand. Dans ce texte dystopique, les deux autrices imaginent un Canada où l’avortement serait rendu illégal. Le 24 mai 2022, alors que Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent écrivent la fin de Clandestines, l’arrêt Roe v. Wade est annulé aux États-Unis. À partir de ce moment-là, les cinquante États devinrent libres de restreindre et d’interdire le droit à l’avortement. Ce droit était accordé dans tout le pays depuis 1973. En janvier 2023, la première de Clandestines se tient au Centre du Théâtre d’aujourd’hui à Montréal. Pour PLATEFORME, Alessa Haug s’est entretenue avec Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent. Les deux autrices parlent de leur amitié, de leur processus d’écriture, de la fragilité du droit à l’avortement et de la nécessité d’un théâtre féministe.

Alessa Haug – Vous avez collaboré sur de nombreux projets depuis plusieurs années déjà. Après avoir écrit Chienne(s) en 2018, Guérilla de l’ordinaire en 2019 et Sappho en 2022, vous vous êtes à nouveau rejointes pour écrire ensemble la dystopie Clandestines, publiée en 2023. Toutes ces pièces, vous avez pu les représenter grâce à votre compagnie de théâtre féministe, le Théâtre de l’Affamée, que vous avez créée en 2011 et que vous co-dirigez depuis. Vous avez également collaboré autour de travaux avec Marie-Claude Garneau notamment, doctorante en lettres à l’Université d’Ottawa, dont les recherches portent sur la dramaturgie féministe. Pour en citer un : la conférence-performance intitulée « Femmes, théâtre et société : investir le politique pour une transmission féministe », créée en 2013, et grâce à laquelle vous avez « tourné » pendant deux ans au Canada. Pourquoi écrire du théâtre ensemble et pourquoi particulièrement autour de sujets féministes ? Percevez-vous cela comme un acte militant féministe ?

Marie-Claude St-Laurent – La collaboration avec Marie-Ève part d’une très grande amitié. Nous avons cette chance de nous être rencontrée à l’école. On est d’abord de grandes amies. C’est à la fois une grande amitié personnelle et une grande amitié artistique, car, assez rapidement, nous nous sommes reconnues artistiquement. Nous avons des sensibilités semblables. Au fil du temps, notre partenariat s’est solidifié, parce qu’on a des forces et des faiblesses très complémentaires. C’est comme ça que notre rencontre artistique a commencé.

Marie-Ève Milot – J’ajoute, avant que tu ne poursuives, par rapport au geste militant dans notre relation artistique et amicale : on a vécu ensemble notre éveil féministe. On a commencé à écrire ensemble sans savoir ou pouvoir utiliser le mot de « féminisme » ou de « militantisme ». Ça faisait déjà partie de nous, mais on n’avait pas les outils de langage qui auraient pu nous permettre de mieux nous définir, de pouvoir appartenir à quelque chose. Cet éveil féministe, qu’on a vécu ensemble et qui a nourri beaucoup de nos premières œuvres, est un élément très important de notre rencontre.

Marie-Claude St-Laurent – J’aime dire qu’au tout début de notre collaboration, si on rejetait l’étiquette féministe, c’est parce qu’on avait des méconnaissances et des préjugés envers ce mot. Puis, avec la conférence-performance – qui est vraiment ce moment de bascule en 2013 – on a été pour la première fois en contact avec des théories féministes. C’est vraiment cela qui a provoqué notre éveil. À partir de ce moment-là, c’est devenu un acte militant conscient et un choix de faire, à travers le théâtre, ce geste politique et donc de faire du théâtre féministe.

De gauche à droite : Marie-Claude St-Laurent & Mattis Savard-Verhoeven dans la production de «Clandestines», mise en scène par Marie-Claude St-Laurent et Marie-Ève Milot ((© Valérie Remise)

Par rapport à cette circulation entre vous et cette confiance que vous avez l’une dans l’autre, vous avez fait de nombreuses recherches avec des expert·es autour du sujet de l’avortement et plus précisément de l’histoire de l’avortement au Canada. Est-ce que vous pourriez m’en dire plus sur ce travail de recherche et de collaboration qui a duré plusieurs années ? Avez-vous appris des choses qui vous ont surprises ou choquées ?

Marie-Ève Milot – Notre grande bible c’est La bataille de l’avortement. Chroniques québécoises de Louise Desmarais qui relate de manière très exhaustive notre histoire, ici au Québec. C’est une histoire méconnue et, comme on voulait investiguer les territoires de la dystopie et s’imaginer une dystopie, il fallait très bien connaître le passé, l’histoire. Finalement, on s’est rendues compte que la dystopie existait déjà dans le passé. Projeter un passé dans un futur rendait la fiction que l’on voulait mettre sur pieds franchement dystopique. C’est à la fois intéressant et terrifiant. Comme ça s’était déjà passé, ça rendait la possibilité que cela arrive à nouveau très possible.

Marie-Claude St-Laurent – Particulièrement avec ce qui s’est passé aux États-Unis quelques mois à peine avant notre première, où on a assisté en direct à grand recul des droits sur les corps des personnes qui ont des utérus. Ce recul-là démontre à quelle point la fragilité des droits existe.

Marie-Ève Milot – On était d’ailleurs en train de terminer d’écrire Clandestines dans un café à New York au moment où on a appris l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade. On était dans un lieu public, tout le monde a reçu en même temps cette nouvelle sur son téléphone et tout à coup notre pièce n’était plus une dystopie, dans le lieu où on se trouvait du moins.

De gauche à droite : Nahéma Ricci & Sofia Blondin dans la production de «Clandestines», mise en scène par Marie-Claude St-Laurent et Marie-Ève Milot ((© Valérie Remise)

Marie-Claude St-Laurent – Dans ta question tu demandais également « Qu’est-ce qui vous a surprises ? » et j’ai envie de te répondre d’un point de vue plus personnel. Pendant qu’on écrivait la pièce, il y a des choses qui m’ont surprises, notamment qu’à chaque fois qu’on mentionnait dans notre entourage le fait qu’on travaillait sur une pièce qui parle du droit à l’avortement, ça provoquait des témoignages de personnes qui ont vécu des avortements illégaux.

On a reçu des confidences de personnes proches de nous dont on ne savait même pas qu’elles avaient vécu des avortements illégaux. Ce sont des femmes plus âgées dans nos familles qui se sont livrées quant à cette expérience. Ou, si ce n’était pas des expériences personnelles qu’elles racontaient, elles nous disaient « Moi, je connais quelqu’un qui a vécu ça » et « Moi, j’ai accompagné quelqu’un ». Je n’en revenais pas que, simplement en abordant le sujet, on nous faisait des confidences, et ça m’a fait réaliser à quel point cela nous touchait et était proche de nous.

Marie-Ève et moi avons 40 ans, nous sommes dans notre lignée les premières femmes à avoir accès à l’avortement décriminalisé. Nos mères, quand elles étaient enceintes de nous, n’avaient pas les mêmes droits que nous. C’est incroyable de voir comment, juste en en parlant autour de nous, ça devenait quelque chose de proche.

 

Marie-Ève Milot – Grâce à ces témoignages, je me suis rendue compte qu’il y avait une forme de libération ressentie par les personnes qui avaient vécu des avortements illégaux et qu’elles se sentaient rassurées du fait que des femmes de notre âge prenaient soin et veillaient à ce sujet. Parce que, quand on l’a vécu de l’intérieur, c’est autre chose que de le regarder arriver dans une fiction. On a compris que ce que nous écrivons n’est pas qu’une dystopie, mais une possibilité. De savoir qu’il y a des personnes qui veillent à en faire un sujet d’actualité, je sentais que c’était quelque chose de rassurant pour ces personnes, quelque chose de soulageant et qui donnait une valeur à ces vécus terrifiants. Faire ces choses-là dans l’illégalité, c’est terrifiant. Donc, en dehors des témoignages, on a aussi recueilli une forme de reconnaissance.

 

Marie-Claude St-Laurent – L’autre chose qui m’a surprise, c’est que quand on parlait à notre entourage, à des collègues qui travaillent aussi dans le milieu du spectacle vivant – milieu qui se dit très ouvert, très pro-choix, comme si c’était une évidence d’être en faveur du droit libre à l’avortement – et qu’on leur disait que le sujet sur lequel on se penchait était le droit à l’avortement, dès qu’on creusait un peu, je me rendais compte que mes interlocuteur·ices avaient des arguments anti-avortement inconscients et des préjugés envers l’avortement. Tout cela faisait partie de ce qui nous intéressait dans ce projet-là, traiter de la fragilité de ce droit qui se trouve aussi en nous, pas juste à l’extérieur de nous. D’où l’importance d’en parler, pour comprendre les enjeux, pour reconnaître les stratégies qui sont utilisées pour restreindre le droit à l’avortement et pour pouvoir réagir et être capable de les déconstruire.

De gauche à droite : Sarah Laurendeau, Diane Lavallée, Alexandre Bergeron, Sofia Blondin, Nahéma Ricci, Mattis Savard-Verhoeven & Marie-Claude St-Laurent dans la production de «Clandestines», mise en scène par Marie-Claude St-Laurent et Marie-Ève Milot ((© Valérie Remise)

Avez-vous souhaité écrire une dystopie dès le départ ?

Marie-Ève Milot – Oui, dès le départ. C’était pour nous le genre qui permettait cette exploration, de lier un passé et un futur proche.

Le genre de la dystopie se prête-t-il bien à cette question de la fragilité du droit à l’avortement et à d’autre questions féministes ?

Marie-Ève Milot – Oui, je trouve que oui. Particulièrement dans le cadre de cette écriture-là, pour nous il n’y avait pas de doute que c’était le genre qu’on avait envie d’investir. On pouvait créer un système politique complet. La dystopie permet de dresser le portrait d’un système de valeurs, de croyances, d’un système politique entier. Pour nous, c’était l’idéal pour parler de droit à l’avortement. Ça nous a permis à la fois de puiser dans des systèmes du passé, dans des choses qui ont déjà existées et dans des choses qui sont en train d’exister, et de réinventer un système politique. C’est un genre parfait.

 

Marie-Claude St-Laurent – Et c’est aussi un genre qu’on n’avait jamais exploré auparavant. Ça nous excitait dramaturgiquement parlant de travailler sur le suspens, sur la peur. On avait vraiment envie d’essayer ça aussi.
Marie-Ève Milot – Mais ce qui nous a plu le plus, en dehors de cette idée-là de la dystopie, c’était surtout de mettre en valeur des communautés de personnes, de femmes, qui survivent à travers tout ça. Ce sont ces communautés-là, de femmes militantes qui s’organisent pour veiller. Ça, c’est notre utopie féministe à travers la dystopie. C’est ça le vrai sujet je trouve.

 

Marie-Claude St-Laurent – Je trouve ça intéressant d’évoquer le mot « utopie féministe ». Nous ce qu’on a écrit, bien que ce soit de la fiction, j’ose dire que tout est vrai, dans le sens où tout ce qui se passe est vrai, les témoignages qu’on a reçu par exemple sont vrais. Cette solidarité de femmes existe et elle existe partout. Dans nos recherches, on était tombées sur « Women on Waves », un organisme international qui aide des femmes à accéder à l’avortement sur des bateaux.

 

Marie-Ève Milot – Ce sont des bateaux qui se trouvent sur les eaux internationales pour être en dehors des lois nationales.

 

Marie-Claude St-Laurent – Ces réseaux de femmes et d’entre-aide existent et, plus les lois sont restrictives, plus ils sont cachés. Mais ces réseaux peuvent aussi être visibles, même à l’international, comme par exemple pour cet organisme. Ça nous donne beaucoup d’espoir évidemment.

 

À quel public s’adresse la pièce ?

Marie-Ève Milot – La pièce s’adresse à tout le monde, car on parle de droits humains et qu’on traite de la question de la peur qui s’immisce dans nos systèmes. Le sujet de la pièce, c’est l’avortement, mais c’est un sujet interchangeable, car il vient créer la peur et s’adresse donc à tout le monde. On parle de liberté, de dignité humaine. Finalement, peu importe ce qu’on peut penser par rapport à l’avortement, je pense que ce qu’on peut retirer de cette pièce, de cette réflexion, de cette dystopie, c’est l’idée d’apprendre ensemble à se protéger.

De gauche à droite : Alexandre Bergeron & Diane Lavallée dans la production de «Clandestines», mise en scène par Marie-Claude St-Laurent et Marie-Ève Milot ((© Valérie Remise)

Votre pièce sera traduite en allemand et ainsi rendue accessible aux théâtres allemands. Écrire sur des sujets féministes et les traduire requiert d’une certaine réflexion, d’une introspection sur de nombreuses questions. Attendez-vous quelque chose de la traduction allemande ?

Marie-Claude St-Laurent – Non, je n’attends pas quelque chose en particulier de la traduction. C’est la première fois qu’un de nos textes est traduit dans une langue que l’on ne comprend pas. Je trouve que c’est dur de se distancer du contexte dans lequel l’écriture d’une pièce s’est faite. Particulièrement dans le cas de cette pièce, parce qu’on aborde des questions juridiques qui appartiennent au droit canadien. On n’a pas d’attentes précises, je pense, mais on a surtout des questions, par exemple celle de voir comment la pièce peut être comprise, accueillie, reçue, parce que je sais que le droit à l’avortement est plus restrictif en Allemagne qu’au Canada. C’est dur pour nous de savoir comment ça peut être perçu et voir comment ça peut résonner chez vous.

Marie-Ève Milot – De mon côté, je pense que je m’attends à un dialogue, qu’il y ait des questionnements. J’espère évidemment que les personnes sauront se sonder, parce qu’on n’est jamais à l’abri de nos propres biais. L’utilisation des mots a été importantes pour nous au cours du processus d’écriture. On a presque dû se battre pour utiliser les bons mots – on parlait tantôt de notre entourage qui utilisait certaines expressions employées par des groupes anti-choix et qui s’insinuent dans l’intime des gens. Par exemple, le terme d’ « avortement tardif », est très péjoratif. J’ai hâte de voir ce genre de correspondances dans le langage courant en Allemagne, de voir quelles sont les similarités et les différences.

Oui, j’espère que notre pièce donnera lieu à un dialogue, à des interrogations. Je pense que Marie-Claude et moi créons avec le plus de soin possible. Durant des années de recherches, de nombreux·euses expert·es autour de nous, que ce soit des sage-femmes, des médecins, une experte des mouvements anti-avortements, ont collaboré à ce projet. J’espère que la traduction portera ce même soin. On a eu dans notre écriture énormément de relecture. C’est donc une écriture qui s’est vraiment précisée avec toutes les collaboratrices qui nous ont relancées, confrontées et qui ont relu le texte.

De gauche à droite : Alexandre Bergeron & Sofia Blondin dans la production de «Clandestines», mise en scène par Marie-Claude St-Laurent et Marie-Ève Milot ((© Valérie Remise)

À la page 104, le personnage de Louise dit cette phrase : « Trois personnes qui savent rien de moi vont décider de mon avenir, de mon corps, de ma vie, trois personnes qui ont plus de pouvoir sur moi que moi. » Pensez-vous que dans le climat politique actuel le travail des auteur·ices peut permettre de changer les mentalités et est-ce que vous souhaitez que Clandestines provoque ce changement-là ?

 

Marie-Ève Milot – Cette réplique-là fait référence à un segment de l’histoire ici au Québec, où il existait des comités auxquels les personnes qui souhaitaient avorter devaient demander le droit d’avoir accès à l’avortement. Donc la réponse à ta question, c’est oui. J’ai moi-même eu recours à l’avortement dans ma vie, je suis fière d’avoir eu accès à ça et je ne peux pas m’imaginer ne pas avoir eu cette liberté. Je souhaite cela à toute personne de pouvoir choisir pour elle-même, pour sa vie, pour son corps. Donc, la réponse est oui. Je crois au pouvoir du théâtre. Je ne sais pas si Clandestines a eu ou aura cette incidence-là, d’éveiller des consciences ou de changer des choses, mais j’espère que oui.

 

Marie-Claude St-Laurent – Je suis vraiment d’accord, c’est quelque chose qu’on peut seulement espérer. On ne peut pas avoir la prétention de penser que ça peut tout changer, mais bien sûr qu’on l’espère. Ce qu’on souhaite aussi, c’est de libérer la parole. Le théâtre, c’est un espace de dialogue qui engendre le dialogue. Si ça peut libérer la parole, permettre que les gens en discutent, briser les tabous, c’est déjà beaucoup.

 

Marie-Ève Milot – Surtout que peu importe les restrictions, il y en aura toujours. Limiter le droit à l’avortement avec toutes les restrictions possibles mènent tout simplement à la clandestinité, à des morts, à des espaces qui ne sont plus sécuritaires pour les femmes, à une dangerosité. C’est pour cela que notre pièce s’appelle « Clandestines ».

 

Marie-Claude St-Laurent – C’est une phrase qu’on a donnée au personnage de Louise dans la pièce et toutes les spécialistes que nous avons consultées sur le sujet nous ont dit : « Quand l’avortement est restreint, il n’y a pas moins d’avortements, ils se font juste dans de très mauvaises conditions. Que l’avortement soit légal ou illégal, le nombre d’avortements reste environ le même, ce sont les conditions dans lesquelles les avortements sont pratiqués qui changent tragiquement.

 

Marie-Ève Milot – Et ça, c’est sans compter toutes les incidences pour la santé mentale. Ce dont on parle dans la pièce, c’est une unité de mesure, mais les conséquences sont infinies.

 

Merci à toutes les deux pour cet entretien.

 

__________________________________________________________________________________________________

 

* Remarque : Cet article est un verbatim d’un entretien mené en juin 2024.

 

__________________________________________________________________________________________________

 

Marie-Ève Milot © Pascale Méthot

Marie-Ève Milot est comédienne, metteuse en scène, autrice et éditrice de théâtre. À titre d’interprète, elle a participé à plus d’une vingtaine de productions théâtrales et campé une dizaine de rôles dans diverses séries télévisées. Codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée avec Marie-Claude St-Laurent, elle a coécrit plusieurs pièces dont Clandestines et Guérilla de l’ordinaire (toutes deux finalistes au Prix Michel-Tremblay en 2023 et en 2019), Sappho, Chienne(s) et Débranchée/unplugged (finaliste au Prix Louise-Lahaye 2017). Elle a mis en scène les quatre dernières créations de sa compagnie. Elle a aussi été à la barre de Sissi (La Licorne, 2019) et Mama (Duceppe, 2022), deux pièces de Nathalie Doummar, de même que Chokola de Phara Thibault (La Licorne, 2023) et Docteure de Robert Icke (Duceppe, 2023). Depuis 2019, elle occupe avec Marie-Claude Garneau et Marie-Claude St-Laurent la direction littéraire de La Nef, la collection de théâtre féministe des Éditions du remue-ménage. Elle a collaboré à l’étude menée par les chercheuses du RéQEF sur la place des femmes en théâtre lors du Chantier féministe d’ESPACE GO en 2019 et a participé à la création du prix Jovette-Marchessault qui souligne la contribution des femmes artistes en théâtre.

Marie-Claude St-Laurent © Jérémy Dionn

Marie-Claude St-Laurent est comédienne, dramaturge, scénariste, codirectrice littéraire de La Nef aux éditions du remue-ménage et codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée, compagnie théâtrale à la démarche féministe. Comédienne dans plus d’une quinzaine de productions théâtrales, c’est au petit écran qu’elle est révélée par la populaire émission Vrak la vie. Plus récemment elle fait partie des distributions d’Après le déluge, Désobéir et Audrey est revenue. Coautrice avec Marie-Ève Milot de neuf pièces dont Clandestines et Guérilla de l’ordinaire, toutes deux finalistes au prix Michel-Tremblay, elle travaille en ce moment à l’adaptation cinématographique des pièces Sissi et Mama de Nathalie Doummar.

Alessa Haug (Photo: Isabela Marques Hensen)

Alessa Haug est née en 2002 à Colmar, où elle a grandi et passé le baccalauréat franco-allemand (Abi-Bac). Elle fait une licence d’études interculturelles franco-allemandes entre la Sorbonne Nouvelle à Paris et la Freie Universität à Berlin. Dans le cadre d’un volontariat franco-allemand se terminant en août 2024, elle travaille en tant qu’assistante culturelle au Bureau du théâtre et de la danse / Institut français d’Allemagne.

Noch keine Kommentare / Diskutieren Sie mit!

Wir freuen uns auf Ihre Kommentare. Da wir die Diskussionen moderieren, kann es sein, dass Kommentare nicht sofort erscheinen. Mehr zu den Diskussionsregeln erfahren Sie hier.

Kommentar erstellen

Bitte geben Sie Ihren Namen und Ihre E-Mail-Adresse an, um einen Kommentar zu verfassen.